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Un jour d'épaules nues où les gens s'aimeront (Louis Aragon)

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Mustafa Kemal fondateur et premier président de la République turque
un homme hors du commun

Mustafa Kemal AtaturkChaque pays, chaque région du monde à un moment ou un autre voit surgir un homme extraordinaire qui par sa puissance, son intelligence, son génie transforme profondément les choses et fait progresser la civilisation. Pour la Turquie c'est homme est Mustafa Kemal.

L'occident parle peu de lui car il a maté les armées occidentales pourtant victorieuse de l'empire Ottoman. Les grecs ne doivent pas l'aimer, il les a vaincus. Tout cela non pas pour reconquérir les territoires de l'empire Ottoman mais pour sauver la mère patrie, la Turquie, de l'occupation des vainqueurs. Non content d'avoir libéré la Turquie de l'occupation, il l'a libérée aussi des sultans et des califs et l'a porté à un haut degré de civilisation.  

La Tunisie qui se cherche un modèle pourrait s'inspirer de la constitution Turque qui a su faire la synthèse entre islam et modernité


Mustafa Kemal est né à Salonique le 19 mai 1881. Après la Première Guerre mondiale et l'occupation alliée de l'Empire ottoman ce militaire de carrière refuse de voir l'Empire ottoman démembré par le traité de Sèvres.


Il se révolte contre le sultan et crée un deuxième pouvoir politique à Ankara. C'est de cette ville qu'il mènera à la tête de la résistance turque la guerre contre les occupants.

Il a vaincu les armées arméniennes puis  françaises et italiennes. Il défait les armées grecques. Après la bataille du Sangarios (aujourd'hui Sakarya), la Grande assemblée nationale de Turquie lui donne le titre de Gazi (le victorieux). Il repousse définitivement les armées grecques hors de Turquie. Les britanniques conscients de sa force signent un premier armistice avec lui et s'engagent à quitter le pays.

Après la victoire de Sakarya, l'Assemblée nationale conféra le grade de maréchal et le titre de Ghazi (victorieux) à Mustapha Kemal. La guerre d'indépendance pris fin par l'accord de Lausanne, qui fut signé le 24 juillet 1923. Par conséquent, il n'y avait plus aucun obstacle à la création d'un nouvel Etat turc sur le sol turc, basé sur l'union national.

Mustafa Kemal affirme une volonté farouche de rupture avec le passé impérial ottoman archaïque et engage des réformes radicales pour son pays. Il affirme que « pour réussir dans cette voie, nous avons besoin de travailler plus socialement que politiquement ».

La Turquie abandonnera en 1926 le Mecelle, droit d'inspiration religieuse, au profit du Code civil suisse, alors le plus récent des codes civils. Tous les turcs (musulmans, chrétiens,...) sont désormais sous un seul et même Code.

Un même enseignement pour tous est la garantie de la cohésion nationale et de l'adhésion populaire des prochaines générations, il supprima progressivement toutes les Médrésés (écoles coraniques) au profit de l'école laïque d'éducation nationale.

Atatürk dota sa nation d'un nouvel alphabet, l'alphabet turc. La langue turque elle-même est rénovée et s''affranchit des anciennes règles et exceptions pour en faire une des langues les plus simples à apprendre.


Mustapha Kemal instaure en 1934 la notion de nom de famille. A cette occasion l'Assemblée Nationale lui attribuera le nom d'Atatürk, "père de tous les turcs".

  Ataturk à Anakara au Lycee feminin

Atatürk décide de donner aux femme jusqu'alors au ban de la société la place qui doit être la leur dans un Etat moderne : la même que celle de l'homme. Les femmes turques ont ainsi acquis en 1926 leurs droits sociaux , civiques et politiques. Libres de voter, d'être élue, d'avoir accès à l'éducation et au travail, mais aussi affranchies du port du voile, de la répudiation, et de la polygamie derniers vestiges de l'obscurantisme religieux. Mustapha Kemal percevait parfaitement qu'une société se compose de femmes et d'hommes.

Pour garantir l'indépendance Atatürk va favoriser l'essor de l'industrie par une large implication de l'Etat.

Source Université Laval Mustapha Kemal, Atatürk

Mustapha Kémal fut inspiré par la Révolution française. Il déplace la capitale d'Istanbul à Ankara et occidentalise le pays à travers plusieurs réformes. Il donne le droit de vote aux femmes, remplace l'alphabet arabe par l'alphabet latin.

Sous sa présidence la Turquie a mené une révolution sociale sans précédent, qu'on appelle généralement « révolution kémaliste ». Le 24 novembre 1934, l'Assemblée lui donne le nom d'Atatürk, ce qui ne veut pas dire « père des Turcs », mais le « Turc-Père », au sens de « turc comme l'étaient les anciens », le mot Ata voulant dire ancêtre.

« Heureux celui qui peut se dire Turc »    

(Atatürk 1933)      


Il meurt le 10 novembre 1938. Au cours des funérailles nationales, il est enterré au musée ethnographique d'Ankara. Sa dépouille repose aujourd'hui dans le Mausolée d'Atatürk à Ankara.


Mustapha Kémal  ne s'est jamais beaucoup soucié de sa santé. En 1918 après la bataille des Dardanelles il va dans un hôpital de Vienne pour des problèmes rénaux. En 1927 il est victime de plusieurs spasmes coronariens. Plus tard ses problèmes rénaux réapparaissent, il  continue à travailler. Suite à un important voyage à Adana son état de santé se détériore. Le 6 septembre 1938

il rédige son testament:

« Je ne laisse, en tant qu'héritage spirituel, aucun verset, aucun dogme, aucune règle pétrifiée et figée. Mon héritage spirituel, c'est la science et la raison (...). Tout dans ce monde évolue rapidement. La conception du bonheur et du malheur se modifie, au fil du temps, chez les peuples et les individus. Affirmer, dans ce contexte, que l'on a su inventer des recettes éternellement valables équivaudrait à renier l'incessante évolution des idées et de la science. (...) Nul n'ignore ce que j'ai essayé de faire, ce que je me suis efforcé de réussir pour le bien de la nation turque. Ceux qui, après moi, voudront avancer dans mon sillage, sans jamais s'éloigner de la raison et de la science, deviendront mes héritiers spirituels. »


Les chefs d'Etat du monde entier viennent présenter leurs hommages au cours de ses funérailles.

Pour Alexandre Adler, Atatürk n'avait qu'un seul but :

    « L'élévation du pays vers la démocratie et la prospérité européennes, où la culture française et la précision allemande allaient jouer le même rôle que naguère la profondeur métaphysique et la splendeur imagière de l'Iran. »

Kemal s'est appuyé sur l'armée et l'a mise au service d'objectifs supérieurs : laïcité, démocratie, stabilité politique, place de la femme dans la société. Il va profondément influencer la culture de l'armée turque qui interviendra à plusieurs reprises lors des périodes d'instabilités politiques pour finalement restituer le pouvoir aux institutions une fois la crise passée, alors qu'en d'autres circonstances des dictateurs se seraient installés.

Un tel homme mérite d'être salué.


Source Wikipédia l'encyclopédie libre : Mustafa Kemal dit Atatürk (Turc Père) dit Ghazi (Le victorieux)



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