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Un jour d'épaules nues où les gens s'aimeront (Louis Aragon)

A la poésie, l'art, la musique, la littérature, la sagesse, au romantisme, toutes ces choses qui font que la vie vaut la peine d'être vécue !

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Farida Belghoul

Militante, cinéaste, écrivain, enseignante

Farida Belghoul Farida Belghoul est née le 8 mars 1958 à Paris en France. Elle est la fille aînée d'une famille algérienne établie à Paris. Après le bac elle entre à l'université Paris I-Tolbiac en 1978.

Elle réalise trois films entre 1981 et 1983. Le troisième, Le Départ du père (1983), est sélectionné pour représenter le « septième art » dans le panorama créatif des « enfants de l'immigration », thème de l'exposition qu'organise le Centre Georges-Pompidou.

La « Marche pour l'égalité » et le débat sur le « droit à la différence »

Farida Belghoul milite au sein du Collectif jeune de la région parisienne qui se constitue avec l'arrivée à Paris en décembre 1983, des « marcheurs » que dirige Toumi Djaidja, avec le soutien du prêtre catholique Christian Delorme du mouvement chrétien œcuménique de la CIMADE auquel appartient le pasteur protestant Costil.

Ce collectif est porteur de nombreux débats politiques et idéologiques dont le débat sur la « communauté » (arabe ou musulmane en France). Farida Belghoul et ses amis s'y refusent, dénoncent le « repli communautaire » et maintiennent que l'axe de mobilisation centrale doit rester celui de l'égalité."

En mars 1984, le MRAP organise un colloque sur son slogan : « Vivre ensemble avec toutes nos différences ». Farida Belghoul est sollicitée pour y intervenir, comme animatrice du Collectif parisien. Dans une intervention très charpentée, elle y dénonce « le droit à la différence comme une forme voilée de l'exclusion ». « Je ne revendique pas un quelconque droit à la différence. Différente, je suis. Comme tout un chacun Une vraie différence s'énonce dans la réciprocité, mais je ne puis énoncer une quelconque différence puisque réciprocité, il n'y a pas ». Et de conclure : « s'il faut absolument un slogan, je propose alors : « Vivre ensemble avec nos ressemblances, quelles que soient nos différences ».

Farida Belghoul lance convergence 1984

En 1984 le Président de la France est François, pas Hollande, non, Mitterrand


En 1984 Farida Belghoul lance Convergence 1984, qui organise la deuxième Marche pour l'égalité et contre le racisme. Elle s'appuie sur le mouvement beur, et fédère des groupes et associations de jeunes Portugais, Asiatiques, Africains et Antillais. La manifestation est organisée comme une traversée de la France en mobylette et popularise le slogan : « La France c'est comme une mobylette, pour avancer, il lui faut du mélange ». L'initiative rencontre un grand succès : de nombreux collectifs annoncent leur participation, la Marche est accueillie dans de nombreuses villes-étapes.

Pourtant ces mobilisations locales marquent souvent, le clivage entre les « associations antiracistes du centre ville », et les jeunes des cités. La Direction de Convergence affirme sa solidarité avec les jeunes et se retire des associations et partis institutionnels de la Gauche. Le 1er décembre 1984 80.000 personnes écoutent Farida Belghoul prononcer le discours de clôture, place de la République à Paris. Elle dénonce le paternalisme des associations et organisations de Gauche qui tente de les enfermer dans un débat sur l'antiracisme alors que le vrai débat est sur l'égalité. Le racisme c'est un problème de toute la société française, pas seulement celui des enfants issus de l'immigration.

En mai 2013, Farida Belghoul peut enfin donner sa version sur Convergence 1984 :

« Cette Marche des beurs avait le même rôle que le mariage gay aujourd'hui, probablement conçue pour endormir le peuple de France pour empêcher qu'on soupçonne le Parti socialiste de mener une politique qui n'était pas en faveur du peuple. »



Conflit avec SOS Racisme


La manifestation parisienne de Convergence a été l'occasion de la première apparition publique des « petites mains » jaunes de SOS Racisme. Le slogan « Touche pas à mon pote » est compris par les marcheurs comme « éminemment paternaliste ».

Julien Dray expliquera : SOS ne part pas de la question des banlieues mais de la montée du Front National. C'est un mouvement de jeunes, antiraciste, anti Front National. La tactique sera dévoilée par Serge Malik dans son livre Histoire secrète de SOS Racisme. Il y  raconte le piège tendu par Julien Dray : Les « leaders modérés » du mouvement beur, invités à participer à un débat sur « la vie dans les cités », sont reçus par une délégation de SOS Racisme composée exclusivement des dirigeants de l'UEJF (Union des étudiants juifs de France) sionistes pour la plupart et qui tiennent des propos pro-israéliens à la limite de la provocation. Les représentants beurs protestent, se heurtent à un mur et se retirent.

Serge Malik conclut : Julien Dray a gagné. SOS Racisme conservera plusieurs années un bureau dominé par l'UEJF. Le mouvement beur a été mis KO par le poing solennel de Mitterrand dissimulé dans le gant de SOS Racisme.

Journaliste militante

Journaliste engagée Farida Belghoul tient régulièrement tribune dans la presse: agence IM'média16, Sans frontière, Actualités de l'immigration. Elle continue notamment sur les ondes de Radio Beur en tant que directrice de l'information et secrétaire générale de l'association.

Farida Belghoul publie en 1986 aux Éditions Bernard Barrault un roman, Georgette, qui restitue le regard d'une petite fille sur l'école, les maîtres et maîtresses, son père et sa famille, la contradiction des principes et des valeurs enseignés par les uns et les autres. L'ouvrage fait toujours l'objet, vingt-cinq ans après sa parution, hors de France, notamment dans les universités d'Amérique du Nord, de nombreux commentaires d'universitaires qui s'intéressent particulièrement aux failles et cassures qu'il révèle du « modèle français d'intégration ».

Le REID et la lutte contre l'illettrisme

Vingt ans plus tard, enseignante en lycée professionnel en banlieue parisienne, Farida Belghoul lance le REID, dispositif de « remédiation éducative individualisée à domicile », qui s'inspire aussi de sa pratique de mère faisant l'école à la maison. Ce dispositif a pour but de mettre en place un soutien individualisé pour sortir des jeunes de l'illettrisme.

Opposition à la « théorie du genre 

En 2013, Farida Belghoul se rapproche d'Alain Soral et de son association Égalité et Réconciliation. Elle s'engage contre ce qu'elle estime être l'introduction de la « théorie du genre » à l'école : l'ABCD de l'Égalité en diffusant à partir du mois d'octobre plusieurs vidéos sur internet. Le 13 décembre, elle lance l'initiative « Journée de retrait de l'école », qui consiste à retirer ses enfants de l'école une journée par mois à partir de janvier 2014, en justifiant cette absence par la phrase :

« Journée de retrait de l'école pour l'interdiction de la théorie du genre dans tous les établissements scolaires. »


La première initiative a lieu le 24 janvier 2014 et fut un succès notamment dans les familles de musulmans. Le ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon a réagit violemment en prétendant que : « L'Éducation nationale refuse totalement la « théorie du genre » et en stigmatisant comme toujours l'extrême droite ! Vous saviez que les musulmans de France étaient d'extrême droite ? Vont-il voter Front National pour se débarrasser des menteurs renieurs qui nous dirigent ?

De nombreuses actions et directives montrent que le but du gouvernement et de l'éducation nationale est bien d'inculquer à nos enfants des comportements sexuels variés, que des homosexuels notoires et des membres du mouvement LGTB( Lesbiennes, Gays, Transsexuels, Bisexuels) font des conférences dans les collèges.

 Début 2014, Farida Belghoul lance l'initiative de « l'année de la robe », en appelant toutes les femmes à porter la robe et à laisser le pantalon aux hommes et à Madame Vincent Peillon qu'elle nome ainsi en application de la théorie du genre.


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