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Un jour d'épaules nues où les gens s'aimeront (Louis Aragon)

A la poésie, l'art, la musique, la littérature, la sagesse, au romantisme, toutes ces choses qui font que la vie vaut la peine d'être vécue !

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Histoire de la Philosophie


 

Averroès

 

Trouvé sur http://classes.bnf.fr/dossitsm/b-averro.htm

Né en Espagne à Cordoue en 1126, Averroès est initié très tôt par son père, cadi (juge) de la ville, à la jurisprudence et à la théologie. Il étudie ensuite la physique, la médecine, l’astrologie, la philosophie et les mathématiques.

Sa vie mouvementée se partage alors entre Cordoue, Marrakech et Fès. Magistrat influent, il réforme l’administration de la justice à Marrakech. Il devient le médecin attitré de princes influents et échappe ainsi, grâce à sa fonction, aux ennuis que lui valent ses partis pris philosophiques. Il rédige un traité de médecine (Colliget , en latin), qui lui apporte la notoriété.

Mais ce sont ses commentaires sur Aristote qui le rendront célèbre. Il consacre toute sa vie à l’oeuvre du philosophe grec. Il cherche à en retrouver le sens originel en la débarrassant de toutes les interprétations faites jusque-là. Il se l'approprie avec assez de pénétration et de puissance pour construire un système qui porte sa marque personnelle. C'est à la question de l'origine des êtres qu'il s'intéresse le plus. Selon lui, Aristote prétend que rien ne vient du néant et que ni la forme ni la matière ne sont créées. Le mouvement serait éternel et continu : c'est la doctrine de l'éternité de la matière. Il distingue en l'homme l'intellect passif et l'intellect actif. Celui-ci se situerait au-delà de l’individu : il lui serait supérieur, antérieur, extérieur car il serait immortel. L'immortalité serait un attribut de l'espèce et non de l'individu. Cette distinction conduit Averroès à séparer radicalement raison et foi, les lumières de la Révélation n’étant accessibles qu’à l’intellect actif; Thomas d’Aquin, en revanche, cherchera à les réconcilier, fondant la théologie comme science rationnelle.

Ces doctrines philosophiques soulèveront des débats passionnés dans le monde chrétien et trouveront presque autant de disciples que d'opposants. La tendance à séparer la raison et la foi comme relevant de deux ordres de vérité distincts risquait de ruiner les efforts de ceux qui voulaient au contraire concilier, à travers Aristote, le savoir profane et la foi révélée. Les principes d'Averroès considérés comme dangereux seront finalement condamnés par l'Église en 1240, puis en 1513. C'est dire l'influence considérable du philosophe arabe en Occident, notamment dans les écoles médiévales.

1195 Averroès en exil

Condamné en son temps par la religion musulmane qui lui reproche de déformer les préceptes de la foi, Averroès doit fuir, se cacher, vivre dans la clandestinité et la pauvreté, jusqu'à ce qu'il soit rappelé à Marrakech, où il meurt, réhabilité, en 1198.

 

Le philosophe islamique est contraint à l’exil pour avoir exposé ses conceptions. Grand commentateur d’Aristote, il s’est également appuyé sur le néoplatonisme pour établir que la matière est éternelle. Le monde n’a pas de début, ni de fin. Dieu agit alors comme celui qui concrétise et donne un souffle aux éléments déjà existants. Au travers de ces considérations, Averroès tend à distinguer la raison de la foi, ce qui lui vaut cet exil. Il sera toutefois gracié peu de temps avant sa mort. On lui attribuera plus tard la théorie de la double vérité (révélée et rationnelle). Ses pensées influenceront fortement l’Occident médiéval et la scolastique chrétienne.

Il se trouve qu'avec le temps il devient évident que les vérités révelées sont fausses alors que la vérité rationelle qui évolue avec les découvertes reste toujours au plus près possible de la vérité.

 
Montaigne

Michel Eyquem de Montaigne naquit en 1533 à Montaigne, comme son père, Pierre Eyquem de Montaigne (qui avait alors 38 ans et mourut en 1568, âgé de 72 ans et tourmenté d'une maladie de pierre à la vessie que devait connaître plus tard son fils aîné). Sa mère s'appelait Antoinette de Louppes descendante de juifs du Portugal ou de Tolède nommés Lopez.

Il fut éduqué en latin et garda toute sa vie l'amour des Lettres, passant toutefois progressivement de la poésie à l'histoire. On sait qu'il s'intéressa aussi aux récits de voyages et rencontra un Sauvage des Amériques, ce dont il fit le magnifique chapitre XXXI du livre I des Essais: Des cannibales, où éclate avec efficacité sa critique des préjugés, et, en tout premier lieu, de l'ethnocentrisme (en pleine époque des guerres de religion!).


Conseiller au Parlement de Bordeaux de 1557 à 1570, Montaigne y rencontre Étienne de La Boétie qui sera son ami jusqu'à la mort de celui-ci en 1763 à l'âge de 33 ans. En 1574, deux ans après la St-Barthélémy, Montaigne fait devant le Parlement de Bordeaux un discours remarqué. Faisons confiance à ce Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, au fond si peu ordinaire, pour éviter la violence et établir l'ordre par la seule force de sa parole et de sa pensée.

Il épousa en 1565, à 32 ans, Françoese de la Chassaigne, de 11 ans plus jeune que lui. .

Décoré par le Roi (Henri III) en 1571 de l'ordre de Saint-Michel et nommé Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi; honoré aussi par Henri de Bourbon, roi de Navarre et futur Henri IV, en 1577 du titre de Gentilhomme de sa Chambre; élu maire de Bordeaux en 1580-81; Montaigne sera embastillé à Paris en 1588 sur ordre indirect d'Henry de Guise, et libéré le même jour sur celui de la Reine mère Catherine, fille de Laurent de Médicis. Voilà une vie rien moins que tranquille.

Sauf une dernière correspondance en 1590 avec Henri IV qui lui offrit alors une place auprès de lui, Montaigne, à la fin de sa vie, devenait cependant davantage un spectateur de la vie publique. Ayant écrit depuis 1572, Montaigne avait publié les deux premiers livres des Essais depuis 1580, puis y avait ajouté un troisième livre et des modifications en 1588 et il y travaillait encore en 1592. "Montaigne s'est découvert en écrivant les Essais, et son livre l'a fait en même temps qu'il faisait son livre", va jusqu'à dire Maurice Rat. Ce fut, en tout cas, l'oeuvre d'une vie, par ailleurs déjà bien remplie.


Souffrant (mais avec une âme ferme) d'une maladie de la vessie depuis 1578 et de la goutte depuis 1588, Montaigne mourut à Montaigne le 13 septembre 1592, à 59 ans et demi.

 

Montaigne, dans le chapitre XIV du livre I des Essais: "Que le goust des biens et des maux depend en grande partie de l'opinion que nous en avons", nous dit avoir vécu en trois sortes de conditions depuis sa sortie de l'enfance

1/ Pendant près de vingt ans: sans revenus assurés, dépendant du hasard et du secours d'autrui, sans métier et sans obligation, il vécut en incertitude. "Je ne fus jamais mieux". Ses amis lui prêtaient d'autant plus volontiers qu'ils savaient quelle attention il portait à les rembourser.

2/ Sa deuxième période, ridicule et honteuse de prudence, selon lui, a été d'avoir de l'argent. Il chercha alors à faire des économies, en secret, pour parer aux coups du sort. "Cela ne se passait pas sans penible sollicitude". Fort heureusement, le plaisir ressenti à dépenser beaucoup lors d'un certain voyage (celui de 1580-1581 en Italie, par la Suisse et l'Allemagne ou l'un de ses voyages ultérieurs à Paris?) mit fin à cette seconde période.

3/ Sa troisième "sorte de vie" (?-1592), beaucoup plus plaisante, consiste à dépenser tout ce qu'il gagne: "je vis du jour à la journée". Il n'amasse que pour de grosses dépenses et n'achète pas de terres, échapant ainsi à l'avarice, "cette maladie si commune aux vieux". Le surcroît de biens n'augmente pas l'appétit de boire, manger, dormir et embrasser sa femme. "Richesse, gloire, santé n'ont qu'autant de beauté et de plaisir que leur en preste celuy qui les possede".

1580 Montaigne publie ses "Essais" à Bordeaux.

L'œuvre de l'humaniste est très appréciée par le roi de France Henri III. Tout au long de sa vie Montaigne n'aura de cesse de travailler et de retravailler sur les "Essais" jusqu'à sa mort en 1592.

Montaigne et la Boetie : la phrase célèbre de Montaigne pour expliquer leur amitié hors du commun : "Parce que c'était lui, parce que c'était moi".

 
1641 Descartes

Descartes publie ses "Méditations métaphysiques" dans lesquelles il reprend des arguments esquissés dans le "Discours de la méthode". L’ouvrage présente les principales thèses de Descartes et la réponse aux objections. Il cherche à établir une vérité absolue qu’il dit trouver dans la phrase "je pense donc je suis", a priori irréfutable. Même monsieur de la Palisse ne peut la réfuter. Pour y parvenir, il a mis en place une méthode du doute qui aboutit au rejet de tout ce qui ne pas être absolument certain, comme le corps, l’existence du monde… Parvenu à cette vérité, le philosophe tente ensuite de prouver incontestablement l’existence de Dieu : c’est l’argument ontologique. (Ontologie = étude de l'être en tant qu'être) C claire l'être n'est pas un machin!

 
1651 Hobbes publie le Léviathan

Thomas Hobbes publie son ouvrage majeur : "le Léviathan". Il définit la société comme résultant d’un accord (contrat social dira Rousseau) entre les hommes pour dominer les passions de chacun. Les hommes, naturellement nuisibles les uns pour les autres, se seraient associés afin de limiter le pouvoir du libre-arbitre. A ce propos, l'expression de Hobbes : "l’homme est un loup pour l’homme" est restée célèbre. Jean-Jacques Rousseau s’attaquera à cette vision tout en conservant et repensant cette idée de contrat social.

 
1656
Spinoza excommunié par les rabbins juifs.

S’intéressant aux philosophies de Descartes et Hobbes et fréquentant des Chrétiens, le jeune Baruch de Spinoza s’attire les foudres des fanatiques juifs. Les rabbins d’Amsterdam décident de l’excommunier. Libre penseur ne se souciant guère des traditions, Spinoza poursuivra sa route et développera seul son système philosophique panthéiste, à côté de son métier : le polissage du verre. Toutefois, il subit également une tentative de meurtre et ne pourra jamais diffuser librement son savoir. Son œuvre majeure, "l’Ethique", ne sera publiée qu’après sa mort sans mention de son nom et il faudra attendre un siècle pour qu’un apaisement religieux permette de lire ses œuvres. 
 
1662
Mort de Pascal

Blaise Pascal s’éteint à l’âge de trente neuf ans et laisse inachevée son œuvre philosophique la plus importante : les "Pensées". Grand mathématicien et physicien, Pascal s’était détourné de la science après une expérience mystique. Outre l’invention d’une machine à calculer (la Pascaline), Pascal a fait des travaux importants sur les probabilités. Sa pensée, imprégnée de Jansénisme, met l’accent sur la supériorité de la Foi.

 
1717
Voltaire embastillé

François-Marie Arouet, 23 ans, dont les écrits satiriques s’en prennent à la vie intime de Philippe d'Orléans, est envoyé à la Bastille pour outrage au Régent. Il y restera 11 mois. Il y entreprendra l’écriture de "Œdipe" et prendra le pseudonyme de Voltaire. A sa sortie le succès de sa tragédie marquera le début de sa reconnaissance littéraire.


 
1752
L'Encyclopédie est censurée

Un arrêté du conseil du roi Louis XV interdit l'impression et la diffusion des deux premiers volumes de "L'Encyclopédie"ou "Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers". L'œuvre collective dirigée par Denis Diderot et d'Alembert est jugée subversive par les Jésuites qui la qualifie "d'athée et matérialiste". Le contenu politique et philosophique, plus que les parties techniques et scientifiques, est décrié. Les thèses développées par l'abbé de Prades, un des contributeurs de l'Encyclopédie, sont, selon les membres du conseil, "contaminées par l'esprit voltairien". L'ecclésiastique devra se réfugier en Prusse.


 
1755 Jean-Jacques Rousseau

Publication du "Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes"

C’est à l’occasion d’un concours de l’Académie de Dijon que Jean-Jacques Rousseau compose son premier véritable ouvrage philosophique. A partir du sujet "Quelle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes et est-elle autorisée par la loi naturelle ?", il développe une nouvelle théorie de l’état de nature et du contrat social. Opposé à Hobbes, il ne présente pas le contrat social comme facteur de paix mais comme moyen de pérenniser des inégalités injustes. 
 
1761  Rousseau tente de publier son "Contrat social"

Rousseau publie "Du contrat social" mais est immédiatement censuré à Genève comme en France. Approfondissant ses thèses sur l’état de nature de l’homme, il s’attache dans cet ouvrage à réconcilier contrat social et liberté de chacun. Pour être juste, la société doit être gouvernée par tous, chacun doit pouvoir participer au pouvoir. Le contrat doit donc être l’expression de la volonté générale, et Rousseau en appelle en fait à une sorte de démocratie participative. Si les principes développés dans le "Contrat social" de Rousseau ne seront jamais appliqués à la lettre, ils deviendront la base de la pensée politique moderne.

 
1781 Kant publie la "Critrique de la raison pure"

Souhaitant rompre avec la métaphysique classique, Kant publie un ouvrage qui va profondément modifier la philosophie : "Critique de la raison pure"  (Très obscure d'après le physicien Stephen Hawkins). Kant souhaite réconcilier la raison et la sensibilité tout en délimitant fermement le domaine de connaissance et en différenciant les facultés de l’homme. Il montre que les existants ne sont pas perçus en soi mais comme des phénomènes, autrement dit, que nous appréhendons les objets via nos facultés et que cela nous interdit de les percevoir tels qu’ils sont en soi. Il donne ainsi naissance à l’idéalisme allemand. 


1791 
Voltaire au Panthéon

Treize ans après sa mort (30 mai 1778), la dépouille de Voltaire est transférée au Panthéon. Une foule immense accompagne le cortège composé d'acteurs, d'ouvriers, de membres de l'Assemblée nationale, de magistrats, etc. Le clergé ne participe pas à la cérémonie. Après avoir été exposé à la Bastille, symbole de la révolution survenue deux ans auparavant, le cercueil de Voltaire est conduit au Panthéon. L'épitaphe porte ces mots: "Il combattit les athées et les fanatiques. Il inspira la tolérance, il réclama les droits de l'homme contre la servitude de la féodalité. Poète, historien, philosophe, il agrandit l'esprit humain, et lui apprit à être libre."

 
1807 Hegel la "Phénoménologie de l'esprit"

Décidé à dépasser l’interdit Kantien de connaître les choses en elles-mêmes, l'en soi, Hegel publie l’ouvrage dialectique "Phénoménologie de l’esprit ". Kant a montré qu’il n’est pas possible d’accéder aux choses mais que l’homme ne pouvait en avoir que des représentations. Hegel cherche à démontrer le contraire en s’appuyant sur la dialectique : chaque connaissance permet de voir naître une autre connaissance qui, sous un aspect contradictoire, est en fait le prolongement de la première. Il prend ainsi la métaphore de la fleur qui est à la fois la négation du bouton et son prolongement, de même pour le fruit vis-à-vis de la fleur. La pensée de Hegel aura beaucoup d’influence au XIXème, notamment sur Marx.

 
1843  Kierkegaard publie "Crainte et tremblement"

Søren Kierkegaard publie l’un de ses principaux ouvrages ; "Crainte et tremblement" expose le choix d’un homme, ici Abraham, entre la foi et l’éthique. Lorsque Yahvé lui demande de sacrifier son fils, Abraham doit en effet choisir entre accomplir la volonté divine ou respecter une certaine « éthique » générale qui interdit à un homme de tuer sa progéniture. Kierkegaard expose ainsi une réflexion qui influencera grandement les existentialistes et la philosophie moderne. 

 

 

1849 Marx expulsé d'Allemagne

Après quelques semaines d’emprisonnement, Marx est finalement acquitté par la justice mais immédiatement expulsé d’Allemagne. Ses écrits dans "La Nouvelle gazette Rhénane" ainsi que la publication anonyme du "Manifeste du parti communiste" lui avaient valu d’être arrêté pour incitation à l’insurrection armée. En effet, les insurrections du Printemps des peuples datent de la même période et Marx appelait à renverser le régime capitaliste. Parti pour la France, Marx n’y restera pas longtemps : il devra s’exiler en Angleterre un mois plus tard.

  
1872  Nietzsche publie "La naissance de la tragédie"

Friedrich Nietzsche publie à 26 ans "La Naissance de la tragédie", son premier essai philosophique. Depuis la "Poétique" d’Aristote, qui fut notamment le fondement théorique de la tragédie classique, c’est le premier ouvrage philosophique majeur consacré à ce genre théâtral. Nietzsche présente la tragédie et l’art comme un travail d’opposition et de réconciliation entre les deux figures divines de Dionysos et d’Apollon. Tandis que l’un représente l’ivresse et l’instinct, l’autre est l’image de la connaissance rationnelle et de la contemplation.

 Graphitis relevés sur un mur de l'école Normale de la rue d'Ulm

 Sous le slogan "Dieu est mort" signé Nietzsche

 un potache à écrit "Nietzsche est mort" signé Dieu

 

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