16/10/2006
Fusion en vue dans la fission nucléaire civile
Anne Lauvergeon |
Anne Lauvergeon qui est huitième au classement mondial américain des femmes les plus influentes du monde et qui dirige Areva envisage une alliance avec Mitsubishi Heavy Industries.
Areva est le leader mondial du nucléaire civil (et oui la France est leader Mondial dans un domaine de très haute technologie de pointe, excusez du peu) et veut conforter son leadership, en contrant la fusion entre Toshiba et lÂaméricain Westinghouse.
Le français Areva est né de la fusion entre Cogema, Framatome et CEA Industrie.
Mitsubishi Heavy Industries (MHI) qui coopérait depuis des années avec Westinghouse en a raté le rachat, doublé par Toshiba. |
Areva et Mitsubishi sont susceptibles de s'entendre sur le segment des réacteurs à eau pressurisée (PWR), dits de « deuxième génération » et qui équipe environ 70% du parc nucléaire mondial. Le groupe français en est le numéro un mondial. De plus il est en pointe sur les formats EPR, réacteurs de troisième génération.
Les japonais sont bien placés sur le marché hautement stratégique de l'atome civil. Toshiba, Mitsubishi et Hitachi sont couplés ou sur le point de l'être avec les trois piliers mondiaux Areva, Westinghouse et General Electric.
Souriez, la France gagne...
19 octobre 2006 ça y est, cÂest fait.
LÂaccord Areva et Mitsubishi est signé.
Il sÂagit dÂun accord non capitalistique. Les deux sociétés vont développer un réacteur de 3ème génération dÂune puissance de 1000 mégawatts. Plus le réacteur est puissant, plus le KW fourni est économique, mais on se heurte à la capacité dÂabsorption des réseaux existants. Ce réacteur vise en priorité le marché américain où les réseaux électriques construits depuis longtemps sont limités en débit. Les marchés indien et chinois sont également dans la ligne de mire. Il sera doté d'une coque ultra-renforcée pour résister à l'impact d'un avion il consomme 15% de combustible nucléaire en moins et produit donc 15% de déchets nucléaires en moins.
Areva et MHI se donne trois ans pour le développement et dix pour rendre opérationnel le premier exemplaire. En parallèle, les deux groupes coopéreront sur les réacteurs à gaz de quatrième génération ainsi que sur l'approvisionnement en grands composants pour centrales.
La présidente d'Areva, Anne Lauvergeon triomphe : « Cet accord est historique, car on sort d'un système nippo-américain pour entrer dans un système ouvert.
Le patron de MHI Kazuo Tsukuda. a indiqué avoir envisagé une alliance avec General Electric avant de choisir Areva. Ce choix est motivé « en raison de la proximité de nos deux cultures industrielles et de sa présence (Areva) sur les marchés mondiaux ».
Ce qui suit est inspiré d'un article écrit avant le nouvel accord. En gros remplacez EPR (European Pressurized Reactor ) par PWR (Pressurized Water Reactor)
LÂEPR est un réacteur de troisième génération. Le premier EPR est en cours de construction en Finlande. Sa mise en service est prévue pour 2009. EDF a décidé de se doter d'un EPR tête de série qui devrait entrer en service en 2012. Il sera implanté à Flamanville (Cotentin) et sa construction débutera en 2007. Outre les Etats-Unis, la Chine et l'Inde, les pays européens devront remplacer leurs centrales nucléaires en fin de vie entre 2010 et 2030 sont des clients possibles.
L'EPR permet de produire une énergie encore moins chère : 10 % de moins par rapport au prix actuel du kwh nucléaire et 20 % de moins par rapport au gaz. Ce gain est obtenu par une puissance accrue (1.600 Megawatt electric contre 1450 Mwe actuellement) - ce ne sera pas le cas avec les PWR à 1000Mwe - une durée de vie portée à 60 ans au lieu de 40, dÂun délai de construction ramené à moins de 5 ans et une diminution de 15 % de lÂuranium nécessaire pour produire lÂélectricité. Les temps d'arrêt pour maintenance sont également raccourcis.
Dans le cas improbable où le cÂur fondrait, la partie du cÂur fondu qui pourrait s'échapper de la cuve en acier serait alors confinée dans un "cendrier", compartiment dédié et refroidi aux parois résistantes à de très hautes températures.
Inspiré de management.journaldunet
Quels sont les arguments des détracteurs ?
Parcourez internet, ils pullulent. Greenpeace est contre bien entendu, mais de plus en plus de gens dans le monde commencent à douter de leurs compétences réelles en matière dÂécologie. Cette association a eut le mérite de mondialiser le problème écologique mais nÂa pas toujours proposé les solutions les mieux adaptées. Et puis que fait-elle contre george bush et son refus de signer les accords mondiaux sur la lutte contre le réchauffement de la planète ? A propos de réchauffement, saviez vous que les centrales nucléaire nÂen étaient pas responsable et quÂau contraire elles nous en protègent ?
Quand la politique sÂen mêle
15 avril 2004. Nicolas Sarkozy a fait valoir que le déploiement industriel de l'EPR était possible "dès 2020",
"C'est la raison pour laquelle le gouvernement est en faveur de la construction prochaine d'un EPR", a-t-il ajouté.
Il a fait valoir que le nucléaire permettait à la France d'avoir un taux d'indépendance énergétique de 50%, une électricité "10% moins cher que la moyenne européenne" et des émissions de CO2 inférieures de 40% à celles de l'Allemagne et de 35% à celle de l'Angleterre.
Il a affirmé que le gouvernement n'entendait pas signer un "chèque en blanc", et plaidé pour une transparence accrue de ce secteur... Le nucléaire n'a pas non plus vocation à produire toute notre électricité.
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